GR20 : de Tighjettu à Caruzzu

Durée : 8h30.
Dénivelé : + 1 028 m ; - 1 390 m
Difficultés : le cirque de la solitude, très technique,et les crètes, très longues.
À voir absolument : le cirque de la solitude, les crètes de l'ancien GR20 et la passerelle de Spasimata.

Pour doubler une étape, nous décidons d’emprunter une nouvelle fois un ancien tracé du GR20 qui permet d’éviter la descente de la vallée en direction du gîte d’Ascu Stagnu. Comme la veille, l’étape commence par une montée. Sauf que cette fois-ci, elle est d’une autre envergure. Surtout que l’on sait qu’elle conduit au cirque de la solitude. Autant dire qu’on ne fait pas les malins même s’il nous tarde d’y être. On nous en a tant parlé depuis le début de notre voyage que l’on veut voir ça de nos propres yeux. Et il faut bien avouer, c’est plutôt impressionnant. Le décor est idéal : on se croirait fait prisonnier dans les roches. L’écho est d’ailleurs terrible comme on l’entend bien sur la vidéo. En revanche, niveau technique, ce n'est pas si dur que ça. En prenant son temps, c'est largement faisaible. Bon, par contre, il ne faut pas avoir peur du vertige. Certains passages sont effectivement "tendus". La Corse offre des sensations fortes !

Une fois le cirque de la solitude passé, commence une longue descente qui mène normalement jusqu’au gîte d’Ascu Stagnu. On prend à gauche pour remonter en direction des crêtes. De cette façon, on évite un détour inutile dans la vallée. Les anciens tracés ne sont pas très visibles mais en faisant attention, on arrive à se repérer. On vous conseille vraiment de passer par là : les paysages sont magnifiques : c'est une randonnée qui vaut le détour. À certains endroits, on se croirait vraiment sur le toit du monde (cf vidéo)…
 
Par contre, avec cette version l’étape devient vraiment longue. Avec plus d’une semaine de marche dans nos jambes, elles commencent à devenir lourdes. Les genoux d’Irina lui font bien mal. Les deux dernières heures nous paraissent super longues et on avance vraiment lentement. Heureusement qu’il y a la passerelle de Spasimata pour égayer cette fin de parcours.

Du coup, on arrive super tard et, comme d’habitude, les bonnes places du bivouac sont déjà toutes prises. On arrive quand même à trouver un emplacement plat et spacieux mais à côté des toilettes... Eh oui, il ne fallait pas non plus rêver. Nos voisins sont des militaires qui marchent pour faire parler d’une association qui lutte contre le cancer. Ils distribuaient des bracelets (cf. photo) et parlaient de leur action. Pour en savoir plus sur eux, voici leur site. En tout cas, le lendemain matin, ils nous ont vraiment impressionnés quand ils ont réussi à lever le camp en vingt minutes top chrono alors que nous on n'a pas fait mieux qu’une heure… Militaire, ça a du bon…

Par chance, comme il y a beaucoup de monde, le gîte organise un deuxième service. On savoure ce dernier repas car on sait que c’est le dernier. On est même déjà un brin nostalgique. Demain, c’est notre dernière journée de randonnée. Il nous tarde tout de même de franchir la ligne d’arrivée… Le soir, je suis tellement fatigué que je me couche sans prendre de douche et avant même le coucher de soleil. Irina essaie de me faire sortir pour admirer le coucher de soleil mais je n’ai pas la force pour ça, je lui dis que je regarderai les photos demain…